Carnet de route

carnet de route: randos île Canaries

Le 28/05/2025 par dejean catherine

RANDO- ILES CANARIES du 7 mai au 18 mai 2025

lien you tube pour le film: https://youtu.be/942XvKAKfmI

LANZAROTE

 

  • 7 mai- départ Ryanair 13 heures

Après quelques 3 heures de vol et une épopée « top car », nous voici enfin dans nos voitures de location sur la première île de notre séjour. Nous roulons vers Yaiza sur une route impeccable.

Premières impressions sur cette petite île de Lanzarote noire et rugueuse ; des maisons de cubes blancs d’une blancheur immaculée s’alignent simplement dans ce désordre minéral, l’architecture y est respect. Surgissant du noir comme un miracle, des taches de vert tendres, des vignes chacune nichée dans un petit cratère, l’homme patient a creusé la cendre pour qu’elles y trouvent un souffle d’humidité, les a protégées par des murets contre les bourrasques de l’atlantique. Pas de lignes tracées à la règle, ici la vigne s’adapte, épouse la lave, et elle pousse obstinée dans la cendre noire. Le vin y est une lente victoire.

Installation dans notre casa Volcan y Mar, cubes blancs alignés, son jardin noir et sa piscine au liner turquoise, caprice moderne, jure avec l’âpreté du sol.

Première virée vers l’océan bleu profond qu’on aperçoit entre deux plis de roche après un interminable rond-point. Premier pas vers la Laguna Verde qui invente le ciel, lovée dans un ancien cratère ouvert sur l’océan. Après quelques tractations, on se pose sur un resto du bord de mer, à El Golfo. Le soleil commence à décliner, et entre deux (ou plus) gorgées de vin blanc, les cassolettes de poisson arrivent et là, autour de la table, notre petit groupe commence vraiment à prendre vie. Que du Bonheur !

  • 8 mai

Par le Camino de los Gracioseros, nous descendons du ciel sur le flanc brulé des falaises vers une belle plage, une mer immense et paisible. Au loin la Graciosa flotte sur l’horizon tranquille Première vraie montée au retour… et pour certains, déjà, la première grosse claque… !

Jameos del Agua, lieu unique où la nature brute rencontre le génie artistique de César Manrique. Un escalier de pierre descend dans l’ombre, et soudain une immense caverne, un tube volcanique devenu cathédrale souterraine, nous rentrons dans le secret d’un autre monde et là au cœur de la roche, une eau transparente bleu marine immobile abrite des crabes aveugles, seuls habitants de ce monde enfoui. Plus loin une piscine surgit blanche et turquoise à l’ombre d’un seul palmier, œuvre d’art énigmatique. Partout ici mais discrètement, délicatement la main de Manrique.

Au cœur d’une ancienne carrière de cendres, le jardin de Cactus, une autre merveille de la vision de César Manrique ; un espace sculpté. César a planté sur ce sol lunaire un théâtre de cactus venant du monde entier, droits, tordus, en chandelles, verts, violet, ronds. Tout semble parfaitement ordonné mais la nature y garde son côté farouche et sauvage.

Au sommet un moulin à vent veille.

  • 9 mai (découverte de la Zone volcanique Parc naturel des Volcans)

Nous partons vers la partie ouest de l’île, dans le parc naturel des volcans, toute la région est le fruit d’éruptions volcaniques entre 1730 et 1736.

Nous traversons d’abord une longue plaine chaotique, mer de lave pétrifiée et torturée sur un sentier pourtant parfaitement aménagé. Le regard se perd, tout est minéral, brut, figé, avec une absence quasi totale de végétation.

Puis la pente se fait plus raide, le décor noir fait place aux pentes presque claires du volcan, nous commençons l’ascension progressive jusqu’au bord du cratère de la Caldeira Blanca avec une vue spectaculaire sur la partie centrale du parc de Timanfaya.

Cap vers la Montaña Negra. Le sentier serpente entre les pierres sombres, et là, surprise, des géraniums sauvages bordent le chemin, éclats roses de vie posés sur la lave. La Montaña Colorada, avec sa teinte rouge cuivrée, attire les regards et mérite le détour. Le pique-nique se fait à ses pieds, à l’ombre d’une bombe volcanique géante. Montée progressive et douce vers la Montaña Negra, où surgissent entre les pierres, des touffes en éclats de feu des rumex rouges et des aeoniums charnus accrochés aux flancs du volcan. La descente dans la pouzzolane est la récompense : on glisse sur le sable, les pas s’allongent, le corps se relâche. C’est doux, ludique, enfantin, régressif !

Après la Montana Negra, la Montaña del Cuervo. C’est ici, en 1730, que s’est ouverte pour la première fois la longue éruption qui a transformé l’île.

Elle se dresse seule dans la plaine, tel un gardien immobile posé sur un champ de lave. On entre dans son cœur ouvert et l’on lève les yeux vers les immenses parois rugueuses, embrassant toute la démesure des lieux.

  • 10 mai

Depuis le parking, nous empruntons un sentier aménagé qui ondule à travers le paysage volcanique ponctué de touffes d’euphorbes vers Los Hervideros (eaux bouillonnantes). La lave solidifiée a créé des falaises déchiquetées, des grottes marines et des arches. Les vagues s’engouffrent et explosent avec fracas dans les cavités basaltiques. Rencontre sauvage et saisissante des forces premières de la nature.

Non loin de Los Hervideros, nous parvenons aux Salines de Janubio, vastes mosaïques de damiers colorées déployées dans le cœur d’un ancien cratère. Là, l’eau de mer puisée dans le lagon naturel s’étire dans une succession de bassins jusqu’à son évaporation.

Arrêt boutique pour l’achat de ce sel aux teintes rosées.

Enfin, au terme d’une longue piste poussiéreuse « Paris Texas » nous arrivons à la plage de Papagayo lovée dans une crique en forme de conque aux eaux turquoise et sable doré. Mais nous ne sommes pas seuls : la beauté du lieu et la chaleur de ce jour ont attiré les baigneurs !

Fin de Lanzarote et envol vers Tenerife.

 

 

TENERIFE

On passe d’un monde ce cendres et de lave à une île verdoyante et montagneuse.

  • 10 mai (suite)

J’ai adoré notre grande et belle demeure de Güímar, la Finca la Halbahaca aux teintes chaudes, ses vastes espaces intérieurs, ses grands escaliers, ses terrasses généreuses, sa grande allée et son jardin de palmiers et citronniers. Aisance cossue et tranquille avec un gout du beau et du confort, cette maison a une âme, une vie de souvenirs.

  • 11 mai

Depuis Güímar, la route s'étire longuement, sinueuse, gravissant les pentes arides, traversant les forêts sombres de pins canariens et les plateaux brûlés de soleil. On dépasse l’embranchement qui mène au téléphérique du Tiède, promesse d’un autre sommet avant de se garer sur un vaste parking.

C’est ici que commence notre première ascension sur l’île de Tenerife : le Guajara, dressé à 2 718 mètres, nous attend dans le silence minéral du parc national. Le sentier s’élève doucement, épousant les ondulations des anciens plateaux, où les couches volcaniques déroulent, strate après strate, l’histoire profonde de la terre.

Au sommet, la récompense est à la hauteur de l’effort : le Teide, majestueux, surgit à l’horizon, tandis que la caldeira s’étale en contrebas, vaste et figée, comme une mer pétrifiée.

Un peu à l’écart, un alignement de pierres : ce sont les vestiges d’un campement : Jean Mascart, astronome français, installa un observatoire en 1910 pour observer le passage de la comète de Halley.

Superbe descente par le versant sud, débutant par une belle brèche qui longe une falaise vertigineuse. Le sentier, escarpé et caillouteux, se fait encore plus minéral que lors de la montée. Après le franchissement d’un col, la pente s’adoucit en une série de lacets qui mènent doucement vers la cafétéria, où l’on savoure, en terrasse une boisson bien méritée.

On réalise que l’ascension du Teide, demain, nous réserve un dénivelé deux fois et demi plus important que celui d’aujourd’hui… !

Petit détour en fin d’aprèm vers los Roques de Garcia, ce site emblématique de Tenerife attire de nombreux touristes, les rochers brun orangé se dressent en sculptures naturelles dans un décor lunaire.

Sur la route du retour vers la casa, on plonge dans la mer de nuages, la brume s’épaissit, après la chaleur sèche du sommet place à la fraicheur du brouillard.

Passage obligé par le Mercadona pour le commando du caddie : Equipe ; Philippe, Véronique, Isabelle.

  • 12 mai : ascension du Teide

C’est le grand jour : l’ascension du Teide, 3 715 m, toit de l’Espagne. Réveil aux aurores pour rejoindre le départ du sentier. Il est 6h47, l’aube peine à percer, et je filme mes amis qui s’élancent, frontale vissée sur la tête, le pas déjà décidé vers le point de départ du sentier à 2348m

Avec Jacques, et une visite écourtée des Roques de García, chasseurs obligent, nous prenons le téléphérique pour rejoindre le reste du groupe et partager avec eux les derniers 200 mètres de dénivelé jusqu’au sommet.

Incroyable : ils arrivent plus tôt que prévu, frais comme des gardons ! Jean-Paul a su imprimer un rythme tranquille mais régulier.

Permis strictement vérifié, on commence l’ultime ascension. ll fait froid, il y a du vent, l’air se fait plus mince, les pas plus courts, et chaque souffle se compte. Autour de nous, le paysage semble suspendu entre ciel et lave et minéral. Le sentier N°10 serpente dans les roches et l’odeur volcanique nous rappelle que le cœur du Teide n’est pas si loin. Ultime effort et nous y voilà à 3715 m.

Perchés sur le caillou sommital pour la photo, on est heureux !

Redescente de 1900 m pour rejoindre les voitures.

 

  • 13 mai

Balade de repos aujourd’hui, à quelques pas de la maison, au cœur du Malpaís de Güímar. Le sentier, parfaitement balisé, se faufile à travers un paysage saisissant, sculpté par d’anciennes coulées de lave et tapissé d’euphorbes élancées et de plantes endémiques des Canaries. Sur le chemin du retour, le sentier frôle l’océan, et le contraste entre la lave noire et le bleu profond de la mer est de toute beauté.

L’aprèm, visite des pyramides de Güímar. Ce sont six structures en terrasses de pierre volcanique, longtemps considérées comme de simples tas agricoles, elles intriguent aujourd’hui par leur alignement solaire et leur architecture rappelant d’autres pyramides anciennes à travers le monde. La visite accompagnée d’un petit film (certes orienté) m’a personnellement convaincue qu’il ne s’agit pas de simples amas de pierres.

  • 14 mai

Nous reprenons les voitures et empruntons les routes sinueuses qui nous mènent vers le nord de l’île, jusqu’à Chamorga. Depuis ce petit hameau reculé, un très beau sentier s’élance et descend en douceur à travers une végétation luxuriante jusqu’à la mer. En bas, surprise : un minuscule village isolé, accessible uniquement à pied, posé sur la plage. Noire. Ils ne sont que quatre habitants… mais miracle, il y a un bar !

Après une pause, nous attaquons la rude montée vers le phare d’Anaga, perché à la pointe nord de l’île, dominant fièrement l’océan. Le retour se fait par un autre sentier botanique, tout aussi magnifique que celui de l’aller.

Nous mettons le cap sur San Cristobal de La Laguna baignée en cet après-midi d’une douce lumière. Ses rues pavées, ses élégantes demeures coloniales aux façades pastel, rehaussées de boiseries sculptées, de balcons en bois sombre et de magnifiques portes aux heurtoirs ouvragés m’ont enchantée.

  • 15 mai

Départ très matinal de cette si belle maison et de ses 14 chats discrets et faméliques pour le vol Tenerife/La Palma

 

LA PALMA

Après Tenerife, La Palma : une autre île toute aussi singulière.

Depuis le hublot, les bananeraies voilées de blanc s’étendent en terrasses jusqu’à l’océan.

  • 15 mai (suite)

« Top car » au top, cette fois ! Nous prenons la route vers le sud de l’île en direction du phare de Fuencaliente, point de départ d’une belle ascension vers le volcan San Antonio. Le sentier s’élève à travers un paysage désormais familier : scories, cendres noires et anciennes coulées de lave. Nous longeons les traces plus récentes du volcan Teneguía, dont la puissante éruption de 1971 a laissé des marques encore bien visibles.

Au fil de la montée, la vue se dégage peu à peu : en contrebas, l’océan s’étale à perte de vue, bordé par les villages et les cultures de bananiers recouverts de leurs voiles blancs protecteurs. Une dernière grimpette nous conduit au centre d’interprétation, d’où l’on peut longer le bord de l’impressionnant cratère du San Antonio. Le panorama sur le sud de l’île et l’Atlantique est saisissant.

Nous redescendons par un autre sentier poussiéreux, qui nous ramène tranquillement à proximité des salines et de notre phare.

Nous prenons possession du Galguen Paradise notre nouvelle casa aux allures de longère.

  • 16 mai

Au programme, le Pico de los Muchachos (2426m) par le Pico de Nieve ( 2239m). Après une subtile navette de voiture (pour nous éviter les 16 km du retour). Le sentier débute dans une forêt de pins avant de s’élever progressivement jusqu’au Pico de la Nieve où nous retrouvons Philippe et David. La randonnée se poursuit par une série de montées et descentes éprouvantes jusqu’au Pico de la Cruz qui offre une vue imprenable sur la caldeira de Taburiente. Les nuages commencent lentement à s’élever.

Nous longeons ensuite la crête de la Caldeira, puis empruntons un très beau sentier pavé et en cours d’aménagement (quel travail !) pour arriver enfin au Pico des Muchachos, point culminant de l’île. Arrivés au sommet, nous profitons du belvédère plongeant dans la mer de nuages pendant que les chauffeurs redescendent récupérer les véhicules.

Bref arrêt à l’Observatoire du Roque de los Muchachos, (ORM).

C’est l’un des lieux les plus prisés au monde pour percer les mystères de l’univers (trous noirs, galaxies lointaines, lumières venues du début des temps).

Une petite glace récompense pendant que les commandos du caddy et des cadeaux opèrent
Deux tee-shirts pile dans les bonnes couleurs pour David et Philippe !

  • 17 mai
    Dernière randonnée, et on la savoure pleinement

Le taxi, réservé à l’avance, nous dépose au Mirador de Los Brecitos, point de départ suspendu au-dessus de la caldeira de Taburiente veillée par ses pics effilés  .Commence alors une belle descente à travers une végétation luxuriante , sentiers tapissés de fougères, forêts de pins canariens et des clairs obscurs de sous-bois où serpentent de petits ruisseaux que l’on longe ou franchit à gué.

Nous faisons une longue pause pique-nique près de la Cascade de los Colores, où ne coule qu’un mince filet d’eau ; glissant sur une roche teintée de jaune.

Puis nous remontons un court instant le lit du torrent avant de plonger dans le cœur sombre et grandiose du Barranco de las Angustias, cette gorge imposante qui entaille la caldeira avec une audace brute. Un dédale de pierres, de parois et d’eau vive, j’ai adoré ces passages, puissants et minéraux.

Dernier resto, pour finir en beauté avec petit discours de David, content de notre équipe, c’est surtout nous qui avons la chance de l’avoir !

  • 18 mai -Retour au bercail

Avant le départ, un brin de tristesse dans l’air… mais la visite de Santa Cruz vient illuminer notre dernière journée.

Petit moment de stress pour l’enchainement des correspondances des vols mais tout rentre dans l’ordre.

Fin du voyage, séparation avec les souvenirs de ces beaux moments. Merci la team ,

David, Philippe, Jean-Paul et Hélène, Jacques, Véronique , Isabelle, Hubert, Bernard, Pierre et Céline

lien you tube pour le film: https://youtu.be/942XvKAKfmI

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