Carnet de route

VTT FLORAC 1er au 07 juin 2025

Le 16/06/2025 par dejean catherine

VTT FLORAC DU 1er au 7 juin 2025

 

Très vite, nous avons pris nos marques dans l’immense gîte communal des années 70. Après avoir poussé quelques lits pour aligner nos VTT dans le grand dortoir désuet, l’ambiance s’est vite installée, attisée par un apéritif de rigueur — vin blanc, rouge, rosé — et la toute simple joie de se retrouver.

Entre deux nuages, ce premier matin, nous roulons sur des routes et de larges sentiers : tantôt à l’ombre dense des forêts de châtaigniers et de feuillus, tantôt sur les vastes plateaux parsemés de menhirs. Zigzaguant entre les flaques, nous rentrons trempés jusqu’aux os après quelque 34 km et 866 m de dénivelé. Visite l’après-midi de la belle église collégiale de Bédouès, perchée au-dessus de la vallée du Tarn, ainsi que de la discrète chapelle Saint-Saturnin. L’extérieur est sobre, mais l’intérieur est tout simplement extraordinaire, avec des peintures murales très colorées qui couvrent murs et voûtes.

On se jette comme des pies affamées sur un cerisier squelettique.

Je ne sais plus qui a repéré à Florac les brioches aux pralines roses ou le bar à bières de la place, mais ces deux découvertes vont rythmer notre séjour. Petites parties de scrabble, apéro et repas, tour du stade mélancolique au gazon artificiel pour digérer en ce premier soir.

Cap le lendemain sur l’incontournable Causse Méjean, en empruntant, sous le soleil, la longue montée depuis Florac jusqu’au dolmen du Causse. C’est toujours avec émotion que je retrouve ces vastes étendues arides du causse, terre de mes ancêtres.

Changement d’itinéraire : la ferme du Pradal interdit désormais tout passage sur ses immenses terres. Une tentative d’intrusion avortée, les aboiements insistants des chiens nous contraignent à faire demi-tour. Nous cherchons, sans succès, à retrouver notre tracé initial, traversant des forêts de pins aux alignements rigides avant de retrouver les chemins ouverts et infinis du causse. Mon dieu que c’est beau ! Pause pique-nique ensoleillée dans le hameau de Villeneuve, seuls au monde… ou presque : un enfant sur un petit tracteur, tiré par sa jeune mère… un instant de quiétude et de vie.

Après un nouveau conciliabule des chefs, nous quittons le causse pour une splendide descente panoramique sur Vebron. Concertation encore : nous décidons de traverser le Tarnon pour éviter la départementale. Jusque-là, tout roule. Mais juste après le hameau, probablement Fontbonne (avec sa source et son air de bout du monde), on perd le sentier… et la trace ! Évidemment, pile à l’endroit où les courbes de niveau se resserrent comme un corset : pente raide garantie et orientation devinette.

C’est alors que débute une véritable épopée, digne de nos annales, et baptisée sans la moindre ironie — puisque c’était notre destination — « Sur les traces des dinosaures ». Nous voilà métamorphosés en sangliers haletants, tirant nos montures, les montant, les redescendant… puis les remontant encore. Jusqu’à ce que, miracle ! un cri de victoire de Philippe : « On est sur la trace ! » S’ensuit, fossilisée dans un antique sentier, une descente hyper accidentée mais superbe, avec Philippe en éclaireur et, en bonus, une démonstration de bûcheronnage.

On arrive enfin au Tarnon après avoir traversé (je pense) le Rau de Pommaret ; les émotions nous ont totalement fait oublier les dinosaures. Habituellement, les grandes routes nous rebutent, mais là, la glisse douce, facile et sans entrave est un véritable bonheur — et la bière sur la place, l  la brioche aux pralines un pur délice.

Apéro avec nos randonneurs du groupe Capou, qui partagent le repas et le gîte ce soir avec nous. Tour dans ce beau village de Florac, jusqu’à l’impressionnante résurgence du Pesquier.

Comme prévu, le mercredi, la pluie est au rendez-vous : un véritable déluge. Nos randonneurs sont transportés par Jean-Louis en minibus vers leur destination, Le Pont-de-Monvert, pendant que nous nous préparons tranquillement à aller déjeuner au restaurant « La Cambuse », à Fraissinet-de-Lozère, une adresse recommandée par la délicieuse Sandrine du gîte. Un excellent choix, qui mérite pourboire !

Nous poursuivons ensuite par la visite du Pont-de-Monvert, entre granit austère et mémoire chargée, au confluent du Tarn et de la Rieumalette.

Départ jeudi au petit matin, tous guillerets, sur la belle voie verte qui suit l’ancien tracé ferroviaire de la ligne Florac–Sainte-Cécile-d’Andorge. Le chemin est doux, avec tunnel et passerelle rutilante : 6 km le long de cette très belle vallée sauvage de la Mimente.

C’est à Saint-Juliend’Arpaon que débute vraiment le parcours VTT (Tour du Briançon), sur un sentier caillouteux ponctué de raidillons qui mettent  immédiatement à rude épreuve jambes, cœurs… et batteries. Une erreur de parcours nous fait rebrousser chemin, mais c’est pour mieux plonger dans un single technique, étroit et superbe, serpentant au cœur de forêts noires et denses de châtaigniers, puis de feuillus. La montée devient soutenue jusqu’au col de l’Oumenet. Bientôt, le plateau s’ouvre devant nous, l’espace se dénude, les panoramas surgissent et l’air s’embaume des genêts éclatants. On laisse à gauche Barre-des-Cévennes, ses prairies, ses magnifiques chevaux, pour rejoindre un single joueur et humide qui serpente vers le col de Rey.

C’est lors de la descente sur Saint-Julien que Philippe chute lourdement. Plus de peur que de mal, mais une côte cassée tout de même.

Cet incident, qui aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, nous rappelle combien notre activité est belle, passionnante… mais si exigeante !

Le moral un peu plombé, nous suivons attentivement, et sans mot dire, Philippe qui, courageusement, a repris son vélo.

Le matin, nous repartons en direction de Mende, cette fois sans Philippe. Après avoir traversé le Lot, le chemin s’élève en douceur, alternant entre sentiers roulants bordés de genêts et de bruyères, petites routes tranquilles, pistes forestières parmi les pins ou passages entre deux prairies. Nous bouclons la boucle par de savoureux singles empruntant le parcours de santé, avant de retrouver Mende et sa place de la République pour une bière du coin.

Apéro final au gîte, généreusement offert par la volubile Charlène !

Fin de séjour oblige : on fait le plein de miel, confiture de châtaignes, côte de bœuf… et bien sûr, la précieuse nougatine.

Une nouvelle virée mijote déjà dans nos têtes. Merci Jean-Louis… et bravo à tous les autres pour avoir survécu….. aux apéros !

Jean-Louis, Éliane, Babeth, Patricia, Jacques, Philippe, Fernand, et les deux nouveaux : Bernard et Michel.

Catherine

CLUB ALPIN FRANCAIS CRAU ALPILLES

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