Carnet de route

Week-end au Galibier
Le 12/09/2019 par PASCAL Marie-Ange
Pour la rentrée, le projet de Robert et Philippe était ambitieux !
1250m de dénivelée pour des cafistes actifs pendant l’été, ça passe ..mais pour les grands-parents ayant joué dans le bac à sable ou barboté dans la piscine tout l’été avec les minots, c’est raide !
Heureusement, ils avaient prévu « une mise en bouche » toute en douceur ce vendredi après-midi : balade agréable au-dessus de Valloire, jusqu’au joli hameau de Poing Ravier et sa chapelle.
La boucle passait par un sentier botanique qui nous présentait églantiers, aulnes, alisiers, trembles , enfin tous les arbres qui ne poussent pas en Provence et qui nous séduisent d’autant plus..
Premier soir, premier apéro.
Le gîte s’y prête bien : on a toute la place, c’est la fin de la saison, nous sommes les seuls clients. Le gardien est aimable et bienveillant.
Après une bonne nuit de sommeil, toute la troupe repart samedi matin pour l’ascension du Grand Galibier : c’est le plat de résistance.
Ce sommet est surtout connu pour son col, l’obstacle célèbre du Tour de France avec le col du Lautaret, juste avant lui.
A notre « tour » de souffrir, à pied.
Le chemin est long, mais la montagne est vaste. On peut admirer la Barre des Ecrins et la Meije.
A 3000m, quelques-uns considèrent que les rochers sont propices à la contemplation , et s’arrêtent pour profiter du paysage en toute sérénité.
L’effort continue pour les autres jusqu’au sommet. 250m de pierres grises, violettes, noires où les mains aident à la progression.
Les bouquetins nous regardent de loin d’un air narquois, marchant avec élégance sur les pentes abruptes.Après notre repas, ils mangeront nos restes.
Comme dans la chanson , les colchiques fleurissent, c’est la fin de l’été.
Le retour est magnifique : dans une large vallée, le sentier borde le torrent jusqu’à la route où nous attend notre bus.
Et là, surprise magistrale : un immense troupeau de moutons et quelques chèvres noires gambadent dans la prairie, occupant tout le versant.
Ils raffolent des grandes gentianes fanées.
On passe au milieu des bêtes, au son des clarines et des bêlements.
L’émotion est palpable en chacun de nous, car nous aimons aussi la montagne pour la vie qu’elle donne.
La raclette au dîner va nous récompenser de nos efforts. Certains vont explorer Valloire by night et opérer un rapprochement Franco-Néerlandais festif.
La rando de dimanche, c’est le dessert.
Le temps se refroidit, il ne faut pas traîner.
On monte au refuge des aiguilles d’Arves.
Là-haut, la neige tombe en légers flocons sur nos anoraks.Nous traversons des alpages, les mélèzes sont encore verts.
Les framboises bien sucrées au bord du chemin attirent les gourmandes.
C’est le retour d’un beau séjour passé ensemble.
Merci à Robert et Philippe.
Et je n’oublie pas Gérard, qui a guidé le groupe , en bon fils du pays !
Marie Ange Pascal