Carnet de route
Tour du Queyras à VTT
Le 05/09/2019 par Fernand HERMET
Quand on partait sur les sentiers,
A vétété…
Quand on partait de bon matin,
Nous étions quelques bons copains.
Y avait Fernand, y avait Philou,
Y avait Jean Pierre et Jean Lou,
Et puis Babeth…
Avant tout, soyons clairs pour les grincheux que dérange l’assistanat : nous sommes tous équipés de vélos à assistance électrique, et il faut savoir que nous aurions pu assumer les distances et les dénivelés sans l’assistance, mais pas les pentes raides des sentiers de montagne…
Afin d’éviter les répétitions pour chaque étape : tous les paysages du Queyras sont sauvages et exceptionnellement beaux (non pas « à couper le souffle » puisque nous sommes assistés) ; en dépit des prévisions le temps a affiché « grand beau », avec parfois quelques gouttes après la douche des montures et de celle et ceux qui les montent ; tous les randonneurs rencontrés ont été sympas avec nous, et vice versa. La bière est excellente, partout.
Pour le J1 (16 km – d. 750 m), petit tour de chauffe autour de Ceillac (bois de Jalavez, Cime du Melezet, Lac Miroir) avec des montées sur des « pistes noires » caillouteuses dans lesquelles nos montures non acclimatées cherchent à nous désarçonner en se cabrant ! Pour les descentes, les vélos sont trop longs pour négocier des épingles trop courtes (avis du rédacteur). Gîte Les Baladins à Ceillac.
Pour le J2 (27 km – d. 1070m), la montée au col de Fromage se fait en partie sur le GR 58 et en partie sur une trace en pointillés dont nous craignions à tort qu’ils fussent trop espacés (les pointillés). La vue panoramique depuis le col efface le souvenir des efforts de ceux qui ont dû pousser la bécane dans les « raidillons », car l’assistance ne compense pas toujours le manque de technique. Comme nous sommes plus rapides que prévu, nous faisons un petit détour par le sommet Bucher avant de descendre tranquillement sur une route forestière vers La Chalp pour les uns, et retour à Ceillac pour ceux qui vont récupérer le bus. Pour eux, la descente est beaucoup plus technique. Gîte La Baïte du Loup à La Chalp.
Pour le J3 (28 km – d. 1100m), le départ par la piste est très cool jusqu’à la chapelle Clausis, avant que la pente se redresse et que le sentier (GR 58) devienne alpin pour franchir le col de Chamoussière. A notre grande surprise, nous avons eu très peu de « poussette » car le terrain n’est pas caillouteux. Par contre pour la descente vers le refuge Agnel, je vous assure qu’elle est plus facile à ski lorsque les pierres sont recouvertes de neige… Une partie du groupe continue vers le col Vieux, et la descente longeant les lacs Foreant et Egorgeau en direction de L’Echalp ; belle et engagée. L’autre partie du groupe monte au col Agnel pour vérifier que la plaine du Pô est bien noyée dans la brume, avant d’aller récupérer le bus ; route jusqu’au Pont de Lariane puis piste forestière à flanc de montagne jusqu’à Saint Véran. Gîte 7 degrès Est à L’Echalp.
Pour le J4 (37 km – d. 1270m), nous partons sur la rive gauche du Guil en direction de Ristolas et Abriès, puis détour en boucle par la vallée qui abrite le hameau de Peynin que nous ne connaissions pas et que nous avons trouvée très belle. Le ciel est un peu gris mais nous n’avons eu que les pneus mouillés par quelques passages à gué relativement « olé, olé ». Après Aiguille la montée vers Souliers se fait en balcon (rive droite), par les Meyries, avec vue sur la vallée et Château Queyras. Gîte de Rochebrune à Souliers.
Pour le J5 (32 km – d. 1100m), le soleil matinal nous accompagne sur la piste forestière qui se prélace sur une courbe de niveau jusqu’au lac de Roue. La piste descend ensuite jusqu’à Brunissard, d’où nous montons jusqu’aux chalets de Clapeyto pour un émerveillement garanti en été comme en hiver. La montée vers le col de Neal se fait sur une trace creusée dans les prés, sur laquelle les « poussettes » peuvent être ardues. Malgré l’absence de vaches, le paysage est alpestre et la découverte des lacs nous enchante. Certains font un aller et retour jusqu’au col du Lauzon pendant que les autres lézardent au soleil. Pour la descente, comme nous sommes décidément trop rapides, nous voilà obligés de boire une bière au Planet, prendre un bain dans la retenue d’eau (pour le plus courageux d’entre nous), et aller déguster des tartes à Arvieux (pour tous). Gîte Les Bons Enfants à Brunissard.
Pour le J6 (25 km – d. 1090m), l’accès au col de Furfande se fait par une piste forestière qui bien que roulante ne nous a pas permis de distancer vraiment un sympathique et vaillant randonneur chargé d’un sac de 15 kilos, qui est arrivé 5 minutes après nous : chapeau bas ! Nous faisons un détour par les magnifiques Granges de Furfande posées dans les alpages et gardées par des marmottes, avant de faire un arrêt au refuge du même nom. La descente qui suit se fait dans un décor superbe, mais elle est très technique et il vaut mieux garder un œil (au moins) sur le sentier ; chacun gère alors sa sécurité selon ses capacités, en mettant pied à terre ou pas. Une petite montée vers le Queyron et une sente forestière nous amène à l’abri alors que le tonnerre gronde au loin, mais que nous gardons le poil sec. Gîte La Frutière à Villargaudin.
Pour le J7 (27 km – d. 1160m), l’air est vif au départ sur la trace qui descend vers Arvieux, mais nous allons vite nous réchauffer après Brunissard et l’ascension de la Casse Déserte par la route du col de l’Izoard. Un fort sympathique sentier nous amène sans trop de difficulté au col Tronchet. La descente est pentue, mais le terrain sans rocher donne confiance pour aborder les épingles (enfin, presque toutes). Une piste nous ramène au lac de Roue en longeant le canal d’Arvieux, puis les « techniciens » descendent à Château Queyras par le GR 5, tandis que ceux qui le sont moins (doux euphémisme) vont récupérer le bus. Petit resto, puis retour maison.
L’ambiance au sein du groupe fût excellente.
La trace et l’organisation imaginées par Philippe méritent un « sans faute » !
Fernand, pour le groupe





