Carnet de route

Plus belle la vie
Le 26/04/2019 par Pascal Marie-Ange
Rando du 26 avril 2019 : MARSEILLE
Nous habitons tous autour ou même dans Marseille, mais qui connaît son histoire ?
Si le Vieux Port, la Bonne Mère et le MUCEM sont des incontournables, nous sommes plus souvent dans les calanques que dans les rues marseillaises !
C’est pourquoi Yves et Evelyne, Marseillais de naissance, vont, pour la troisième fois, jouer les guides pour nous raconter Marseille dans une balade urbaine, nous menant dans une boucle qui part des Terrasses du port.
Les Grecs ont fondé Massalia il y a 2600 ans sur l’actuel Quai du port. La ville fut pendant des siècles circonscrite au seul quartier du Panier.
Les dolia, sorte de jarres en terre cuite « in situ » utilisées pour conserver le vin, attestent du commerce maritime dans l’Antiquité. Elles sont visibles dans le superbe et gratuit musée des docks romains.
Les ruelles grimpent jusqu’à la place des moulins, qu’il faut imaginer tourner sous le mistral car il n’en reste presque rien aujourd’hui.
On parle volontiers de la sardine qui a bouché le port, mais qui peut croire qu’une maison a été tournée de 90°sur sa base pour être alignée dans la rue ? Hé non, ce n’est pas une galéjade !
Evelyne nous explique que des vérins ont servi pour faire pivoter l’ »Hôtel de Cabre » lors de la reconstruction après la seconde guerre mondiale. Cette belle maison est le seul vestige de la Renaissance à Marseille.
Colbert a fait construire les forts St Jean et St Nicolas pour défendre Marseille des envahisseurs ... et éventuellement, protéger le roi des Marseillais !
De nos jours, c’est la plus belle entrée de port au monde : la pierre rose de la tourette nous emporte déjà en Orient … Il faut imaginer les galères de Louis XIV, bien alignées sur le quai, actuellement place aux huiles.
Le ferry boat cher à Pagnol nous dépose quai Rive Neuve. L’abbaye St Victor domine sobrement le bassin du carénage. Ce monastère très puissant, fondé en 416, est l’église la plus ancienne de la cité phocéenne. La visite à Notre Dame de la Garde s’impose, c’est le réconfort des marins croisant au large.
Yves nous fait traverser le quartier de son enfance, en redescendant vers la corniche Kennedy. On passe devant le marégraphe, qui a mesuré le niveau zéro de la mer, pour flâner dans l’anse de la « Fausse monnaie »
Des touristes se font bronzer sur les rochers.
Devant le Pharo, on voyage cette fois dans le Second Empire, puisque ce palais fut offert à Eugénie par l’Empereur Napoléon III. On reste au XIX siècle en remontant la rue de la République, anciennement rue Impériale, où la « gentryfication » a fait fuir les classes laborieuses.
La boucle est bouclée, non sans admirer avant les cours magnifiques des anciens docks.
Au gré des monuments rencontrés dans la balade, nos deux guides nous ont fait partager leurs connaissances.
La clarté des descriptions, leur enthousiasme, les clins d’œil et les anecdotes nous ont véritablement réjouis.
Nous avons traversé la troisième ville de France, plutôt une métropole aux allures de multiples villages accolés les uns aux autres dans un fouillis singulier.
Loin du pouvoir central, c’est une ville qui s’est peu dévoilée pendant des siècles.
Elle a connu le pire avec la grande peste de 1720, et ses heures de prospérité avec le commerce colonial.
Ce compte rendu est loin d’être exhaustif, c’est volontaire.
C’est juste pour vous remercier Yves et Evelyne, et pour donner envie aux copains de visiter Marseille !
Car il est prévu d’autres randos !
Marie-Ange.