Carnet de route

Maroc 2016

Le 01/06/2016 par Dejean Catherine

Impressions de voyage Maroc 2016 La pierre, l’eau et le sable ont certes mis nos corps à rude épreuve mais quel privilège d’avoir pu, ensemble, se plonger dans ce Maroc intime et encore secret. Nous avons suivi nos mules courageuses, sur des sentiers construits et empruntés depuis des siècles, passé avec elles des cols perchés. Nous avons gravi des montagnes arides peuplées de formes et de couleurs d’oxydes, suivi des crêtes encore enneigées pour arriver tous et pour certains, douloureusement, au sommet du M’Goun. Au cœur de ces terres les plus désertiques, nous avons vu des coulées de vertes vallées, miracle de l’eau, nous avons traversé des villages fortifiés aux murs de pisé orange et ocre où se dressent çà et là, comme des termitières de vieux greniers à grains. Nous avons croisé les regards curieux de ce peuple libre et vaillant, écouter patiemment les quêtes ânonnées des enfants coquins. Et si las, nous étions le soir, le bain dans l’eau froide de l’Assif, le thé à la menthe et les plats délicieusement préparés nous revigoraient. Nous nous lovions enfin dans nos tentes sous des cieux lumineux. Nous avons encore, avec nos fidèles mules, suivi le lit de la rivière M’Goun qui s’engouffre dans des gorges encaissées, seul lien de communication entre les villages, tracé notre chemin entre des îlots de lauriers roses. La vallée s’est ensuite élargie, notre Assif favori s’est étiré et pris ses aises dans un large méandre, les montagnes nues se sont grimées de lignes à haute tension et c’est là, que nous avons quitté nos muletiers pour un mémorable transfert en « taxi berbère…!!!!!! » Un accueil chaleureux nous attendait à Tamaloute dans le confortable hôtel de la famille AZAFI. Nous voilà pour la dernière étape du voyage, touriste parmi les touristes, dans notre minibus climatisé vers MERZOUGA, et l’ERG CHEBBI, début du Sahara et ses dunes orangées. Perchés sur nos vieux dromadaires et en file indienne nous avons tenté de suivre le rythme du doux balancement de l’animal pour soulager nos dos épuisés, mais nous avons aimé cette vue inédite du désert, ce passage des dunes et cette arrivée vers notre bivouac tant attendue. La montée sur la plus haute dune le lendemain matin, relevait du sacrifice pour le culte soleil et la descente dans le sable coulant sous nos pieds fut une belle récompense. Je n’évoquerai point le retour de voyage qui ressemble à tous les autres retours, (juste un brin nostalgique) sauf peut-être la vision le long du chemin vers Marrakech d’un pays en pleine construction, villes entières pré-loties et bulldozers, caterpillars qui défoncent les montagnes pour élargir et redresser les routes. Fin du voyage et merci Philippe, grand merci pour ton énergie et ton courage à nous emporter dans de si belles aventures .